© UNFPA Côte d'Ivoire/Ollivier Girard

Journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale

23 Mai 2025

Monde

C’est l’une des plus sévères lésions dues à l’accouchement, et elle est entièrement évitable.

La fistule obstétricale est une perforation entre le vagin et la vessie et/ou le rectum, due à une dystocie prolongée, qui se produit en l’absence de soins obstétricaux rapides et de qualité. Elle entraîne souvent des problèmes de santé graves et chroniques, de la dépression et un isolement social.

Des inégalités sociales et économiques persistantes ainsi que des soins de santé sexuelle et reproductive insuffisants sont propices aux cas de fistule, car ils limitent l’accès à des soins vitaux et de reconstruction, en particulier dans les communautés marginalisées. Dans 90 % des cas, le bébé meurt. Près de 500 000 femmes et filles sont actuellement atteintes d’une fistule.

Le fait que les femmes souffrent encore aujourd’hui de cette lésion constitue une grave injustice mondiale, à laquelle nous devons mettre fin. Cette année, le thème de la Journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale est donc « Sa santé, son droit : façonner un avenir sans fistule ».

Pour créer des solutions efficaces, fondées sur les droits et adaptées aux diverses cultures, nous devons nous appuyer sur les voix et les expériences des femmes et des filles, en particulier celles des survivantes de fistule.

En plaçant les femmes et les filles au cœur de systèmes de santé renforcés et en comblant les lacunes sociales et sanitaires, nous pourrions éliminer la fistule d’ici 2030. Cela exigerait une approche globale permettant de renforcer les services de santé sexuelle, reproductive, maternelle et néonatale – notamment en investissant dans des systèmes de santé solides, ainsi qu’en garantissant l’accès à des sages-femmes et à des soins obstétricaux d’urgence rapides, surtout dans les zones difficiles d’accès.

C’est une lésion traitable si l’on dispose des bonnes ressources : un rétablissement complet demande une rééducation globale et un soutien psychosocial et financier. L’UNFPA a financé près de 150 000 opérations de réparation de la fistule entre 2003 et 2024, et a aidé 15 000 femmes et filles à se réintégrer socialement. Il ne s’agit cependant là que d’une petite partie de celles qui en ont besoin.

« Aucune femme ou fille ne doit connaître l’atroce souffrance de la fistule obstétricale », déclare la Dr Natalia Kanem, directrice exécutive de l’UNFPA. « Nous devons faire en sorte que chaque femme et chaque fille, qui qu’elle soit et où qu’elle vive, puisse avoir accès aux services de santé sexuelle et reproductive de qualité auxquels elle a droit, et que les interventions efficaces, notamment celles de réparation de la fistule, soient plus nombreuses, afin de soutenir les survivantes. Ensemble, nous pouvons rétablir la dignité et l’espoir. »

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